Du 24 au 28 Décembre 2008 : Amritsar carnet précédent carnet suivant Amritsar Nous voici en Inde à 30 km de la frontière pakistanaise. Nous avons trouvé un havre de paix à l'abri du brouhaha de la ville et de ses klaxons tonitruants et usants. La bandhari's guest house nous accueille pour Noël. Un immense jardin, des écureuils. Des jeux pour les enfants, un personnel adorable et discret. La salle commune possède même son arbre de noël. Et la direction nous offre l'apéritif, un vieux rhum presque bon. Il semble que nous soyons heureux, non ? Même Lucie se laisse emporter par la fête !! 1 mois sans alcool, ça fait des ravages ... Et voici que le lendemain matin, le père noël est passé pour déposer les cadeaux au pied de notre sapin en carton. Il nous a même trouvé à l'autre bout du monde. A peine levé, Rémi dit: "bouh je n'ai pas entendu les rennes cette nuit" puis suivi de "je suis content..on ouvre les cadeaux?" même les doudous lapins de Rémi (bla-bli et bla-blanc) ont eu leur cadeau...des carottes. Et Benoit déballe son cadeau aussi..un trépied pour prendre de belles photos de nuit ou de tous les 3 sans assistance. Encore des cadeaux pour Rémi ? Les cadeaux de Rémi ce sont des petits engins de travaux, des légos, et de la pate à modeler. Photos de Lucie et Fabrice ci-dessous (copyright). Voici le temple d'or. Le lieu le plus sacré de l'Inde pour la communauté Sikh. Un havre de spiritualité. Les Sikh prônent la paix et le partage. On trouve donc une cuisine gigantesque qui sert des repas gratuits pour tous les pèlerins et même les touristes. Des chambres sont également disponibles gratuitement. Une barbe et un turban sont certains des signes de reconnaissance des Sikhs. Bandeau dans les cheveux et pied totalement nu obligatoire pour tout le monde. Nous avons croisé nos premiers européens complètement illuminés...pour nous. Un hollandais m'a dit qu'il me parlerait de sa dernière et formidable expérience spirituelle ce soir si je veux et tout ceci avec un sourire béat, puis 2 européennes coiffés d'un immense turban de 50 cm de haut sur la tête pratiquant le yoga et l'hyper ventilation au abord du temple. Mais tout ceci mêlé aux milliers de pèlerins indiens ne nous semble pas sortir du contexte, juste un peu déconcertant pour nos esprits cartésiens. Nous voici dans une agence "l'oriental insurance company" pour souscrire une assurance pour notre camping car. 45€ pour 1 an avec option Pakistan et Népal...ça va. La mauvaise surprise a été de découvrir en arrivant à Amritsar que tout le bas du moteur de notre camping-car était couvert d'huile. Une belle fuite en perspective. Nous devions faire une vidange car nous sommes à 14 000km depuis la France. Voici donc l'occasion. Changement du filtre à huile, nettoyage du filtre à air et vidange du moteur...OUPS..il s'avère qu'il ne restait dans le moteur moins d'un verre d'huile au lieu de 5 à 6 litres !!! Nous n'avions pas checker le niveau depuis le début du Pakistan ou les routes chaotiques ont dû desserrer quelques colliers. Et pas d'alarme sur le tableau de bord...bizarre. Donc réparation de la fuite et remplissage de 6 litres d'huile. Les moteurs Fiat Ducato c'est vraiment du solide. Au milieu notre rickshaw, Krishna, il connait Amritsar comme sa poche, les supermarchés occidentaux, les assurances, les garagistes. Il doit toucher sa commission mais ici cela marche comme ça alors tu négocies le prix de la course au début et puis c'est partit. Forcement la réparation attire plein de monde. Mais cela reste bonne enfant. Le pire c'est de se savoir si c'est bon ou pas. Personne ne te dit si la fuite est réparée par exemple, ils hochent la tête légèrement sur le côté entre un oui et un non mais sans le dire. A toi d'interpréter ou d'insister...YES or NOT? Celui de droite est un homme riche, il possède plus de 20 cars aux alentours de la ville. Alors il est venu l'après-midi complète pour voir notre camping-car au garage..pour lui l'argent tombe du ciel. Et à 30m du garage, il y a un bidonville où traine des tas de gamins et de famille dans des conditions intolérables pour nous. De la crasse de partout, des habits en miette et ils viennent mendier pour 1 roupie ou 2. Ils dorment sous des semblants de tente...la contradiction est omniprésente, entre notre richesse qui éclate à leur yeux et leur pauvreté. Mais ils restent super souriants. Voici donc l'Inde. carnet précédent carnet suivant Du 24 au 28 Décembre 2008 : Amritsar