Du 26 février au 6 mars 2009 : Népal, 10 jours de repérage carnet précédent carnet suivant 2 jours de route nous serons nécessaire pour quitter Varanasi et atteindre la frontière du Népal de Sunauli. Ce sera sans doute les 2 jours les plus éprouvants sur la route en Inde pour nous. Des milliers de personnes à pied et à vélo, mais peu de voitures et de camions. Et le pire c'est bien cela. Nous préférons les voitures aux personnes car nous avons moins de chance de cogner quelqu'un. De plus, il n'y avait que très peu indication sur la route. Nous ne savons même pas quelle route nous avons pris malgré notre carte...l'aventure quoi. Mais nous arrivons à destination après une nuit tranquille passée dans une petite station essence. Le passage de la frontière est surréaliste. Amandine est partie faire les formalités de sortie d'Inde et d'entrée au Népal. Je suis resté 2h avec Rémi dans le camion. Aucun douanier n'est venu voir Rémi, le camion ou moi pour vérifier si les passeports qu'Amandine leur présentait étaient bon. Idem pour le contrôle du véhicule. Personne n'est rentré dedans, ni n'a vérifié les numéros de moteur !!! Le passage en douane le plus rapide depuis le début de notre périple (hors Europe). Nous voici donc au Népal et Bla-bli et Bla-blanc ont bien présenté leur passeport. Les premiers kilomètres au Népal ressemblent à l'Inde. Beaucoup de monde sur la route avec des voitures identiques, le même type de personne avec de temps en temps des visages plus Népalais. La séparation des 2 pays n'est pas distincte comme l'était l'Iran et le Pakistan par exemple. Mais nous sommes dans la plaine du Téraï que se partage les 2 pays. Les montagnes sont encore à 40 km. Nous trouvons notre premier havre de paix Népalais dans le village de Lumbini, lieu de naissance de Bouddha. Un parc accueille des temples construits par presque toutes les mouvances bouddhistes (Petit véhicule, Grand véhicule,...) issus de plusieurs pays. Le plus beau temple étant celui créé par les Allemands. Les peintures sur les murs sont somptueuses. Entre les douaniers népalais super sympas, les gens accueillants, le responsable d'une guest qui accepte sans rémunération de parquer notre camping-car devant son hôtel, la sérénité du lieu...nous tombons forcement sous le charme de ce pays. Nous sommes aussi confrontés à notre premier jour de grève au Népal (c'est leur sport favori ici). Les routes de la région du Téraï où nous sommes sont bloquées pendant une journée. Cela tombe bien, c'est notre journée de visite à Lumbini. Mais il va falloir compter aussi là-dessus pendant notre mois et demi au Népal. Pas de programme serré. Amandine est heureuse car les népalais se montrent curieux mais distants et comprennent très vite si ils dérangent. Ils ont une certaine pudeur que n'ont pas les indiens. Nous pouvons alors passer une journée à vélo dans le parc de Lumbini et se reposer une après-midi complète sous arbre rempli de drapeaux de prière sans que personne ne viennent nous importuner. Le rêve après 2 mois de cohabitation indienne très "étroite". L'occasion de bien rigoler entre Rémi et Benoît. Le jeu consistant à poser un nouveau drapeau sur l'arbre, en l'occurence Rémi !! Nous profitons des quelques jours qui nous séparent de l'arrivée des grands parents pour préparer le terrain. Les jours suivants seront donc du repérage mais aussi de la détente et de la visite, nous ne sommes pas des rédacteurs du Lonely planet non plus. Nous visitons les alentours du Chitwan National Parc. Pas de tour en éléphant ni en jeep pour le moment, nous réservons cela pour un peu plus tard avec les parents d'Amandine. Rémi et Amandine regardent le bain des éléphants et Rémi qui vient de voir le dessin animé "l'age de glace", ne veut plus entendre parler d'éléphants mais de mamouths: "papa mamouth", "maman mamouth", "on est des mamouth hein papa ?", ect... !! On peut monter sur les éléphants et se faire arroser mais Rémi a un peu peur et garde ces distances. Et Benoit avec son genou ne le tente pas encore...oh le pauvre avec son genou qui fait mal...oui et bien c'est pas rigolo, ça fait mal une entorse. On visite la maternité où des jumeaux sont nés il y a quelques jours. Mais les chaines au pied des éléphants et les tapes régulières des gardiens à coup de bâton sur leur tête "parce qu'ils ont faim mais ce n'est pas l'heure", ne nous laissent pas un bon souvenir. Nous pensons qu'il y a d'autre manière d'élever des éléphants. Rémi est même allé caresser un petit copain mammouth. Avec sa trompe, il est venu lécher sa main. Quand même un chouette souvenir pour notre petit à nous. Après une bonne journée de vélo sur les pistes et à faire des maisons en cailloux sur le bord des rivières, un bon bain est conseillé. Celui de Rémi a le pouvoir de transformer une eau très claire en une eau boueuse. Nous voici arrivé à Katmandou, étape la plus à l'Est de notre périple. Nous avons donc fait la moitié du trajet et le retour en France se dessine ici. Nous profitons de nos vélos pour visiter la ville et réserver l'hôtel pour l'arrivée des parents d'Amandine d'ici à 4 jours. Nous déambulons au milieu des ruelles bondées ou désertes. Nous adorons l'atmosphère de quiétude et la tranquillité des commerçants à notre égard. Le Népal est vraiment un lieu de repos après l'activité intense de l'Inde. Bouddha nous sourit à chaque coin de rue. Et pourtant les Népalais sont majoritairement hindouistes. La couleur sur les statues sont des traces de bénédictions des croyants qui appliquent des mixtures faites avec les offrandes du matin (fleurs, lait,...) La ville est réputée aussi pour son centre historique appelé Durbar Square. Des temples et des palais royaux en brique et bois sculptés se concentrent sur une place où les Népalais aiment se reposer et marchander. L'architecture des toits à 3 étages est typique du coin. Le Lonely planet nous guide dans le dédale des rues et malgré les critiques de certains à son égard, nous sommes ravis de profiter des ses informations et de ses "promenades à pied". La surprise a été de retrouver Alex, Marie, Charly et Rubben et nous passons quelques bons moments ensemble. Rémi est ravi de retrouver ses copains de jeu et il apprend le 1-2-3 soleil. Il adore même si il continue à bouger après le "soleil" ! Nous visitons un des stupas les plus importants de la vallée, il s'agit de Swayambhunath avec ses yeux de Bouddha. Le signe du milieu correspond au chiffre 1 népalais symbole d'unité et le point entre les 2 yeux serait la clairvoyance de Bouddha. Si vous ne retenez pas cela, c'est pas grave, on ne vous en voudra pas. C'est aussi l'endroit où les boutiques de souvenirs foisonnent. Entre les masques, les statues, les colliers de pèlerins, les couteaux traditionnels...il y a de quoi remplir ses valises pour qui aiment décorer ses étagères (où remplir ses cartons au grenier...dixit Alex). Les masques entourés de leurs minis têtes de mort sont des avatars de Vishnu, ou Shiva, ou...je sais plus. Patsou saura peut-être nous aider ! La mauvaise surprise a été de découvrir un écart de 1 cm entre les meubles de la cuisine situés au fond du camping-car et la façade qui les maintient. Le poids des vélos accrochés sur cette façade, plus les multiples trous des mauvaises routes ont désolidarisés l'ensemble. Oups !! Heureusement, nous trouvons une solution avec Alex et sa colle Sikaflex miracle. On pose la colle dans l'espace mais maintenant il va falloir trouver un système pour forcer la façade à revenir contre les meubles. Sur le terrain vague où nous sommes tous rassemblés (Des suédois en 4*4 avec 4 gamins de 2 à 5 ans, plus des allemands en gros camion avec un gamin de 5 ans, plus des retraités suisses en camions, plus un nouveau couple de français de 20 ans en camping-car, plus nous...ouf), il y a un chantier de charpente. Nous récupérons des longs tasseaux et on prend appui sur un mur pour maintenir la façade contre les meubles. Nous resterons toute une nuit comme ça. Et cela a l'air de tenir. Mais nous n'avons pas encore emprunté de mauvaises routes depuis. On verra bien, sinon il va falloir que nous mettions des renforts métalliques sur l'arrière. Une très bonne nouvelle, nous avons fait nos visas pakistanais ( pour le trajet du retour) en 2 jours et avec une facilité déconcertante. Pas besoin de lettre de notre ambassade de France et un simple entretien avec le consul nous a ouvert les portes du Pakistan. Reste le visa iranien que nous ferons plus tard à Delhi. Nous attendons maintenant les parents d'Amandine l'esprit très tranquille au milieu d'une ville ultra polluée mais très agréable. carnet précédent carnet suivant Du 26 février au 6 mars 2009 : Népal, 10 jours de repérage