Du 2 au 11 avril 2009 : Pokhara et le Teraï occidental carnet précédent carnet suivant Après le départ, très émouvant, des parents de Benoît, nous restons encore quelques jours à Pokhara pour commencer les démarches du visa iranien. Souvenez-vous de nos galères à l'aller, pour le retour c'est un peu plus simple. Nous faisons donc nos demandes de visa auprès de l'agence iranianvisa sur internet en procédure urgente (plus cher mais plus rapide) pour aller les récupérer dans 15 jours à Delhi. En attendant, nous prenons le temps de savourer notre vie à 3 avec ces petits déjeuners tranquilles à 10h du matin. Bon, c'est parti pour la série de photo Rémi fait ça, Rémi fait çi mais nous on l'aime alors...voici Rémi hyper content avec son hélicoptère fabriqué avec du carton d'une boite de vache-qui-rit. Du recyclage, voilà la famille Porret avec une âme d'écolo!!! Rémi à la chasse au mammouth avec une cible-mammouth...toujours en carton (de boite à pizza). Remarquez les flèches et leurs ailettes, quel travail. C'est qu'il faut se surpasser pour être des super parents inventifs et marier Robin des bois avec l'âge de glace! mais après la chasse, une bonne partie d'échec entre hommes est une bonne activité pour parfaire le Q-I de notre petit chéri. les amateurs remarqueront le placement de pièces très arbitraire. En fait, c'était plus le jeu des tigres et des moutons que celui des échecs et avec les règles de Rémi. La journée passe tranquillement, la chaleur se fait sentir un peu, alors on sort la piscine. Et un petit câlin avant d'aller se coucher, c'est sympa aussi. Le lendemain, on construit une maison en pierre pour les lutins du Népal. Il parait qu'ils laissent des fois des choses dedans quand ils repartent de ces abris... ...et le matin suivant, le roi des lutins a oublié son chapeau et son t-shirt. Rémi est très décontenancé. on se fait de bon repas avec des thalis, des pizza, du coca et des lassis et de la bière un peu aussi. On partage notre terrain avec une famille allemande. Mario, sa femme Doris, Anna et Matto. Ils attendent aussi des infos pour leur visa iranien. Et c'est le même cirque pour toutes nos connaissances en camion qui veulent rentrer. Impossible d'avoir ces visas sans lettre de recommandation française à Delhi ou à Lahore au Pakistan. Donc soit on passe comme nous par une agence iranienne sur internet soit il faut aller à l'ambassade iranienne à Islamabad au Nord du Pakistan où cela "semble" possible directement. Mais cela vous parait très flou ces histoires...donc passons. On profite des alentours du lac de Pokhara pour se balader à vélo. petit tour super agréable au bord du lac et des champs. Les buffles broutent paisiblement au milieu des plantations. le soir en rentrant de nuit, nous verrons même des milliers de lucioles dans les champs. Ce fut un spectacle féérique. On retrouve Laurent et Amandine, quittés en Turquie il y a quelques mois. Après midi paisible avec eux à parler de la pluie et du beau temps, des familles d'acceuils car ils sont éducateurs et leurs parents font partis des familles d'acceuil pour les jeunes en difficulté. Et encore merci à eux et à leur astuce pour l'obtention du visa pakistanais à l'aller. Sans eux, on serait resté en Iran !!! MERCI !! Leur chienne Gitane a mis bas, alors Rémi s'éclate avec les chiots. Et on a même trouvé une balançoire. La nouvelle tombe bien, nos visa iraniens sont lancés et nous devront les récupérer entre le 15-20 avril à Delhi. Nous attendions cette nouvelle pour décoller de Pokhara. Nous sommes le 8 avril et notre visa s'arrête le 11 avril. Nous partons donc dans l'ouest du Téraï népalais. Et on recommence notre quotidien de journée de transit. Les pleins de gasoil à 50 centimes d'euros le litre. les pleins d'eau aussi. On ne regarde même plus la propreté des lieux où nous puisons, du moment que la couleur de l'eau qui sort du robinet est transparente. Mais le quotidien au Népal c'est aussi les grèves des maoïstes complètement stupides qui même en ayant désormais des élus au pouvoir, continuent à faire des grèves pour un rien, à bruler les voitures qui tentent de forcer les barrages, à couper les arbres ou à bloquer les routes. D'ailleurs le jour où nous sommes parti de Pokhara, un bus c'est arrêté devant nous sur un pont, il s'est mis en travers et le chauffeur maoïste est descendu avec les clefs puis est parti...comme ça. On a attendu 1h puis il est revenu un peu calmé et on a pu repartir. j'ai demandé pourquoi les flics ne sont pas intervenus, les gens nous ont dit que cela pouvait empirer la situation. pas de commentaire sauf que c'est triste pour ce pays déjà très pauvre. La route de montagne entre Pokhara et Butwal que nous descendons est splendide et les paysages très variés. Nous nous trouvons des endroits vraiment bien pour nous poser au calme le soir. Nous retrouvons la plaine du téraï à Butwal et nous traçons désormais vers l'ouest du pays pour aller dans le parc national de Bardia. L'ethnie qui vit dans cette plaine s'appelle les Tharus. Tout est propre, pas de déchets comme en Inde et les cours des maisons sont balayées. Comme partout, les oeuvres d'arts décorent les maisons sommaires faites de bouses de vaches, de boue et de paille. pas beaucoup de temple hindous ici car la plupart des tharus sont animistes. Le vélo c'est toujours l'occasion d'aller voir les villages éloignés des centres touristiques. Quoique que cette partie du Népal ne voit pas passer beaucoup d'occidentaux. Le contact est donc authentique et nous sommes ravis tout comme les habitants qui nous hèlent ça et là. C'est le temps des récoltes alors tout le monde est dans les champs. Nous apprécions notre situation de touriste de n'avoir pas à travailler sous cette chaleur. Nous connaissons notre chance. Nous approchons de l'anniversaire de Rémi alors nous choisissons un petit endroit tranquille dans un lodge pour nous poser 2-3 jours. Nous ne ferrons pas de balade en éléphant car le temps nous manque un peu mais nous en trouvons quelques uns à l'entrée du parc. On passera même voir une ferme aux crocodiles et un rhinocéros dans un petit parc. Mais nous sommes le 10 avril 2009 et Rémi à 4 ans !! bon anniversaire mon grand !! On prépare un gâteau au chocolat. Rémi remue le chocolat et les jaunes d'oeufs et Benoît bat les blancs Tout çà à feu doux dans une poêle couverte et on attend 15 min. merci à Mathilde pour la recette. le gâteau sert de base pour faire une maison en gaufrettes et en bonbons. Rémi adore. Et voilà !!!! les bougies magiques nous feront beaucoup rire à voir Rémi s'essouffler 5 min dessus !! Ouverture des cadeaux: pate à modeler, livres écolo, autocollants de Flash Mac Queen, et une petite berlingo jaune. Mais nous sommes le 11 Avril est notre visa périme aujourd'hui, il nous reste 150 km à couvrir avant la douane. Vite, on franchit des ponts en bois pas très rassurés (Benoît a même sauté dessus comme un âne pour voir si cela ne craquait pas). On croise aussi des voitures des Nations Unies. Si vous ne savez pas où passe votre argent, maintenant vous le voyez. la honte !! Des voitures neuves, d'importation de marque toyota (les plus chers donc) et 4*4. Tout ça pour rester sur des routes bitumées. Nous sommes un peu écoeuré de voir cela, alors que la population est ultra pauvre. Il y a d'autres voitures moins chères et tout aussi utiles à acheter pour ce pays. La route reste bonne mais quelques endroits sont bien défoncés. Nous passons même au milieu d'une forêt pour contourner un pont en travaux. Nous restons bloqués 5 min car la roue de secours qui est accrochée sous le châssis s'est plantée dans la terre ! et un bruit suspect nous oblige à nous arrêter quelques kilomètres plus loin. l'Inde n'étant pas très loin, on retrouve l'ambiance "on ne sait pas quoi faire alors on regarde quelque chose sans rien dire" de la part des habitants. Verdict : le renfort de l'amortisseur arrière droit à complètement lâché. Le bout de caoutchouc est parti et le pneu tape sur le bas de caisse quand il y a des bosses. Mais avec nos "talents" de bricolo du dimanche on réagit: on ramasse le reste de caoutchouc, on rajoute une cale en bois pour refaire l'épaisseur manquante, on scotche à fond tout cela et 30 min après on est reparti... l'esprit presque tranquille. La fin du Téraï est splendide. on en profite pour se poser un peu au bord d'une rivière. On lave le camping-car...arg dirons les écolos. mais nous n'avons lavé que la cabine et pas le moteur donc pas de tâche de gasoil ou d'huile dans l'eau. On se justifie hein ? Le calme des derniers soirs nous aura surpris et nous profitons pleinement des derniers instants au Népal avant la fournaise bruyante de l'Inde. Allons nous tenir 15 jours en Inde sans nous énerver contre les indiens ? En tout cas, le programme est fait: on va dans les montagnes vers Haridwar car il parait qu'ils sont plus respectueux et moins curieux, et secondo, si rien ne va, on achète notre tranquillité dans les parkings d'hôtel. Alors GO. Au Népal nous n'avons pas aimé: Les grèves qui nous ont bloqués dans notre programme et qui ne servent pas du tout la population qui mérite beaucoup mieux que ça. Et la brume qui nous a masqué les hautes montagnes pendant 95% du temps. Au Népal nous avons aimé: La gentillesse et la réserve des Népalais, les paysages qui invitent à revenir pour faire un treck. Et surtout retrouver nos parents et nos amis. carnet précédent carnet suivant Du 2 au 11 avril 2009 : Pokhara et le Teraï occidental