Du 2 au 8 mai 2009 : Amritsar et l'est du Pakistan carnet précédent carnet suivant Après 2 jours de route depuis Delhi, nous avons rejoint Amritsar et ainsi fermé la boucle d'Inde et du Népal. Nous retrouvons les endroits familiers comme la Bandhari's guest House qui nous accueille chaleureusement avant la traversée du Pakistan. Nous nous y relaxons et n'avons qu'un seul mot d'ordre : repos. Et chacun fait ce qu'il veut. Dernière photo en Inde avec nos T-Shirts de Ganesh. il aura été le Dieu indien préféré de Rémi. Nous étions le 24 Décembre dernier à cette frontière de Wagah Border mais nous n'avions pas assisté à la cérémonie des drapeaux des 2 pays, Inde et Pakistan. Nous y voici donc. De chaque côté de la frontière, qui est fermée à 16h pour la cérémonie, certains viennent narguer le camp adverse. Comme ce barbu ultra fier de son pays. Je peux vous dire que les bad Boys de l'Olympique Lyonnais peuvent venir prendre une leçon de fierté. Les grilles s'ouvrent le temps de la descente des drapeaux. C'est l'occasion pour les gardiens de se mesurer en un face à face...ultra risible. D'ailleurs nous verrons souvent les uns ou les autres se marrer lors de leur démonstration de supériorité. Nous sommes du côté pakistanais mais étant touriste nous avons le "privilège" de rester en famille. Car les gradins sont divisés en 2. D'un côté les hommes qui dansent et qui hurlent: Pakistan !, Pakistan !... ... et de l'autre les femmes plus calmes. Mais le côté indien est plus rempli et les drapeaux sont légions. Et juste sous les drapeaux, il y a Marie-Claude et Jonathan qui sont restés du côté indien. Nous les croiserons peut-être au Pakistan dans quelques jours. On retrouve la foule indienne. Détail surprenant: les femmes sont aussi séparées des hommes de ce côté. Notre gardien pakistanais. Ils doivent être recruté des 2 côtés pour le physique. D'habitude je suis le plus grand mais là je ne fait pas du tout le poids devant cette masse. Départ de la frontière au petit matin, traversée aventureuse de Lahore où des travaux vont nous obliger à rentrer dans une ruelle de l'agglomération, arracher un câble, faire un demi-tour dans la ruelle qui fait 3 m de large,... mais après 2 h nous passons la ville. La route est très bonne, le temps est couvert, nous dépassons la ville de Bahawalpur et atteignons Sukkur (à 3 km de Rhori) tranquillement après 2 jours de route. Nous dormons dans les stations essences où nous retrouvons les camions et leurs chauffeurs qui invitent Benoit à boire le thé. Et au dire de Benoit, il vaut mieux les avoir comme copain parce qu'ils ont vraiment des têtes de tueurs!! Le contraste entre les camions et les chameaux. Benoit roule à fond et Amandine passe le temps entre les demandes de Rémi (un jouet ! un film ! ma pate à modeler !), les demandes de Benoît (je peux doubler là ou pas ?) et les photos des camions. Vraiment les plus beaux camions que nous aurons vu lors de notre périple. Les pakistanais n'aiment pas trop les américains mais ils adorent la culture Coca-Cola ! Les cultures sont ramassées et les sacs de céréales s'entassent en d'énorme montagne. Enfin nous avons pris en photo un magasin de Luigi pour Rémi ! bon, ça c'est pour les amateurs de Cars... Un midi nous nous décidons et nous arrêtons dans une halte de routier pour manger. On nous propose d'emblée le carré VIP...sordide...avec toilettes privées tout de même! Mais le repas sera bon avec des lentilles, des vermicelles dans du lait chaud sucré (que nous ne mangerons pas, trop risqué) et des chapatis. Le temps de finir le repas et on vient nous chercher pour nous dire qu'un camion a accroché le camping-car en se garant. Vérification faite, il n'aura touché qu'un cache plastique du store. Nous n'imaginons pas le résultat si il avait serrer 5 cm de plus...il arrachait littéralement le store !! Donc voici Benoît en train de remettre son cache sous l'oeil curieux...de tout le monde. Le Pakistan c'est aussi le retour de l'absence des femmes dans les rues ou bien fortement recouvertes d'un drap...très très triste. La bourka reste minoritaire mais les femmes sont toutes voilées, et souvent on ne voit que les yeux. Et cela contraste avec l'hospitalité que nous avons dans les stations essences ou bien dans les péages qui nous accueillent pour passer les nuits ou les après-midi trop chaudes. Car il commence à faire très chaud. D'ailleurs Benoît a roulé plus de 20h en 2 jours et il ressent la fatigue mais aussi l'accumulation de la chaleur sur les 15 derniers jours. Alors on a sorti le kit anti-chaleur : torchon humide sur la tête, brumisateur et eau minérale avec des sels de réhydratations à profusion. Epuisé et pas très bien, Benoît se reposera même 6h dans une guérite d'un péage avec accès à la douche, un lit et une pièce fermée pour notre famille, du coca gratuit et un repas à midi offert...vraiment les pakistanais nous charment pour le sens de l'accueil. Surtout quand ils sentent que la personne ne va pas bien. Le soir on reroule un petit peu avant la nuit mais la pause dans la station essence sera très chaude. Le vent du désert souffle à 35 degré même le soir. Alors nous avons étendu nos draps de lits en travers et les avons aspergé d'eau régulièrement. Le vent a fait son travail et la température intérieure du camping-car est tombée de 42 à 30 degré en 2 heures, et nous avons bien dormi. Le désert face à nous au petit matin. Après les journées de route, un moment de sieste au milieu de l'aire de jeu de Rémi. Il est adorable tout le long car il ne nous réclame presque pas tant que nous roulons et cela nous fait beaucoup de bien. Enfin presque du bien car Benoît accuse franchement le coup. Les vertiges et les chutes de tension sont de plus en fréquentes, l'appétit disparaît...pas bon signe du tout surtout avec ces températures. Alors Amandine prend les choses en main et va tout gérer seule avec ses 2 hommes sur le dos. Objectif la ville de Sibbi. Elle possède un hôpital militaire où Benoît est vu par un médecin. Verdict: 70 kg au lieu de 82 kg au départ de France ! Il faut manger à tout prix, continuer à prendre des sels de réhydratation et se reposer au frais plusieurs jours!!! On nous recommande de chercher un endroit au frais pour la journée et de continuer la route demain vers la ville de Quetta située en montagne et donc avec un climat propice au rétablissement. Mais les militaires ne nous laissent pas partir comme ça. Ils se chargent de nous trouver une chambre climatisée dans un hôtel VIP ("circuit house"), qui accueille normalement les hauts dignitaires ou les personnalités du pays. En y arrivant, nous apprenons que les militaires nous offrent non seulement la chambre mais en plus le repas... L'hospitalité pakistanaise est vraiment incroyable. Un immense merci à l'armée, aux flics, à l'hôpital, au gouverneur de Sibbi et au personnel du l'hôtel pour leur aide indispensable à Benoît. Mais surtout à Amandine pour son mental... carnet précédent carnet suivant Du 2 au 8 mai 2009 : Amritsar et l'est du Pakistan